Quelques mots sur la SIEG

La Société Internationale d’Études Greeniennes a été fondée en 1993 par Michèle Raclot et Marie-Françoise Canérot, professeures respectivement à l’Université du Mans et à l’Université de Poitiers. Depuis plus de trente ans, elle s’emploie à faire mieux connaître l’œuvre d’un immense écrivain dont les romans, le théâtre, le journal portent, sur le cœur de l’homme, la grandeur de l’art, le devenir de la civilisation, le regard aigu et infatigable d’un visionnaire. Elle soutient les jeunes chercheurs, fait écho à toutes les publications concernant l’œuvre, diffuse d’intéressantes archives. Mais son activité principale est l’exploration systématique d’un univers littéraire d’une mystérieuse complexité. Aussi a-t-elle déjà organisé une vingtaine de colloques internationaux, en France et à l’étranger, et de multiples journées d’études qui, chaque fois, ont sondé avec passion et bonheur un aspect de la création greenienne. Tous ces travaux ont été publiés. La SIEG a également rendu hommage à un écrivain américain amoureux de Paris et de la France, en remettant ses pas dans les siens au cours de « promenades littéraires » et d’une importante exposition sur le quartier de son enfance. Deux bulletins annuels ont accompagné, depuis 1993, ces travaux de recherche et d’information. Tous sont encore à la disposition de qui désirerait les consulter. Depuis 2009, la SIEG édite une revue, d’abord intitulée Études Greeniennes, puis Cahiers Julien Green, qui réunit, à côté des nouvelles concernant la vie de la Société, un grand nombre d’articles de fond.

Membres du bureau de la SIEG

Présidents d’honneur : Michèle Raclot, Michel Raimond†, professeur émérite de l’Université Paris-Sorbonne, et Marie-Françoise Canérot.

Michèle Raclot, professeure honoraire de l’Université du Maine, outre les multiples articles qu’elle a écrits sur Julien Green, est l’autrice d’une thèse qui embrasse l’ensemble de son œuvre romanesque, menée sous la direction de Michel Raimond ; de cet ouvrage monumental est issu un livre publié en 2015 aux éditions Paulo Ramand, Le Mystère dans l’œuvre de Julien Green.

Marie-Françoise Canérot, professeure honoraire de la Faculté des Lettres de Poitiers, a publié un grand nombre d’articles portant notamment sur Julien Green et sur François Mauriac, auquel elle a consacré sa thèse de doctorat et un essai, Le Roman dénoué. Mauriac après 1930 (Paris, SEDES, 1985). Elle a longtemps assumé à la fois la charge de trésorière de la SIEG et de rédactrice en chef de sa revue.

Animant de concert la SIEG depuis qu’elles l’ont fondée, toutes deux ont œuvré à faire progresser la connaissance de l’œuvre de Julien Green en coorganisant de nombreux événements scientifiques dont elles ont publié les actes, ainsi que des manifestations culturelles en des cadres diversifiés.

Présidente : Carole Auroy.

Carole Auroy est professeure à l’université d’Angers et membre du CIRPaLL. Elle travaille sur la littérature française des XXe et XXIe siècles, sous le double éclairage des approches poétiques et philosophiques des textes. Autrice de plusieurs ouvrages consacrés, en totalité ou en partie, à l’œuvre de Julien Green, et coorganisatrice d’événements scientifiques, elle participe à l’édition de son journal intégral Toute ma vie, aux éditions Bouquins. Elle fait partie du comité de rédaction des Cahiers Julien Green et contribue à l’alimentation du site Internet de la SIEG.

Vice-Président : Jean-François Bourgain

Jean-François Bourgain a été maître de conférences à l’ESPE de Rouen et membre de l’UMR 7172 Thalim. Il est l’auteur de Paysages de Pan chez Jean Giono (EUD) et de nombreux articles sur Giono, Bosco et Green. Il tient aussi depuis plusieurs décennies un journal dont le numéro 48 de la revue Les Moments littéraires a publié des extraits en juin 2022. Une sélection de ses pages sur la relation au monde naturel est parue en avril 2025 aux éditions du Mauconduit dans un ouvrage collectif sous le titre En nature, journaux intimes et carnets réunis et présentés par Emmanuelle Tabet. Cette longue expérience d’écriture nourrit, dans les Cahiers Julien Green, la Chronique d’un diariste.

Trésorière : Alexandra Roux-Troyes

Alexandra Roux-Troyes, professeure agrégée de Lettres modernes, enseigne actuellement le français dans un lycée. Elle a soutenu en 2021 une thèse intitulée Présence, formes et enjeux du démoniaque dans le roman catholique de l’entre-deux-guerres, qui portait principalement sur les œuvres de François Mauriac, Georges Bernanos et Julien Green. Depuis 2018, elle est chercheuse associée au CIRPaLL de l’université d’Angers. Elle est aussi membre du comité de rédaction des Cahiers Julien Green et de l’équipe en charge de la gestion du site Internet.

Membres du conseil d’administration

Diplômé en sciences politiques, en histoire et en journalisme, Jérôme Blin travaille pour la presse touristique, à destination des professionnels et du grand public. Tombé amoureux de l’œuvre de Julien Green en 1998, il en est devenu un fervent admirateur, connaisseur et collectionneur. Sa qualité de bibliophile l’a conduit à créer dans les Cahiers Julien Green une chronique dans laquelle il partage quelques-uns des trésors qu’il a rassemblés et en propose une analyse. Il est membre du comité de rédaction de la revue et met aussi son expérience de journaliste au service du site de la SIEG.

Jean-Claude Brochu a enseigné le français et les littératures française et québécoise au Collège Édouard-Montpetit (à Longueil, au Québec) pendant une trentaine d’années. Collaborateur à plusieurs ouvrages collectifs et à diverses revues littéraires, il a publié en 2015 un recueil d’essais intitulé Un peu de chaque chose, presque rien du tout (Montréal, Leméac). Il assume depuis 2024 la fonction de rédacteur en chef des Cahiers Julien Green, au sein desquels il suit la publication progressive du Journal intégral dans une chronique spécialement dédiée. Il travaille également à la gestion du site.

Valérie Catelain, professeure agrégée de Lettres modernes, docteure de l’université Paris 10 et titulaire de l’HDR, a tiré de sa thèse un ouvrage intitulé Julien Green et la voie initiatique (Bruxelles, Académie royale de langue et et de littérature françaises / Le Cri, 2005) ; elle a également consacré à l’écrivain un livre intitulé Écriture, brisure et liberté (Nice, Ovadia, 2017) et organisé plusieurs manifestations scientifiques autour de son œuvre. Ses recherches s’étendent à Georges Thinès, Edmond Jabès, Michel Mohrt, Romain Gary, James Joyce, Anton Tchekhov. Elle-même psychanalyste, elle s’intéresse particulièrement aux rapports entre littérature, spiritualité et psychanalyse.

Thomas Edeling est lecteur d’allemand langue étrangère à l’université de sciences appliquées de Zwickau (Allemagne). Auparavant, il a travaillé pendant trois ans comme lecteur d’allemand en Slovaquie. En 2008, il a obtenu un master binational en Études interculturelles franco-allemandes à l’université d’Aix-Marseille I et à l’université de Tübingen. Sa thèse, soutenue au Graduate Centre for the Study of Culture à Giessen en 2013, porte sur le phénomène de tromperie et d’illusion dans l’œuvre de Julien Green. Pianiste, il a participé à la création d’un concert-lecture sur La Nuit des fantômes.

Myriam Kissel, professeure agrégée de Lettres classiques et autrice d’une thèse sur la nuit dans l’œuvre romanesque de Julien Green, a longtemps enseigné le latin et la culture antique à l’université de la Réunion. À présent chercheuse associée au CIRPaLL, elle est aussi écrivain. Elle a publié des romans, des récits de voyage, des ouvrages universitaires et la traduction d’un essai d’Edgar Allan Poe. Parmi ces livres figurent une étude de la dimension spatiale de l’œuvre de Julien Green (Le Cheminement de l’écriture, Berne, Peter Lang, 2005) et un ouvrage sur son rapport à Dostoïevski (Julien Green et Fedor Dostoïevski. Une écriture mystique, Paris, L’Harmattan, 2012).

Elsa Yardin, professeure agrégée de Lettres modernes, enseigne en lycée à Angers. Elle est docteure de l’université d’Angers et membre associée du CIRPaLL. Elle a consacré sa thèse, soutenue en 2022 et en cours de publication, à une étude du crime dans l’œuvre fictionnelle de Julien Green ; participant aux journées d’études et colloques dédiés à l’écrivain, elle anime les Cahiers Julien Green à la fois par les articles qu’elle y fait paraître et par son activité au sein du comité de lecture.