CAHIERS JULIEN GREEN N° 3. L’IMAGINATION AUDITIVE

Marie-Françoise Canérot quitte la barre de notre revue après s’être dévouée avec humilité à sa production et à son évolution depuis vingt-cinq ans. Nous dénombrons sous sa gouverne pas moins de treize éditoriaux et presque autant d’articles de fond dans les Études greeniennes. À cet ensemble déjà vaste s’ajoutent des contributions aux anciens Bulletins et à nos Cahiers naissants. Elle et Jacques, son mari, nous ont de plus prêté leurs deux paires d’yeux infatigables dans la poursuite de nos fautes d’orthographe, de nos coquilles, de nos errements typographiques, de nos solécismes et autres impropriétés. Voilà qui donne un aperçu de notre immense dette envers la cofondatrice, avec Michèle Raclot, de la Société Internationale d’Études Greeniennes.

Celles et ceux qui ont eu le privilège de côtoyer notre rédactrice en chef ont également reconnu en elle une redoutable recruteuse doublée d’une rassembleuse à l’affût de tous les talents. Renversons l’adage et sachons dire du bien des vivants, les remercier. Sous cette nouvelle couverture réalisée par Jérôme Blin, nous espérons maintenir le cap, chère Marie-Françoise, et comptons sur votre vigilance pour y arriver. Est-il besoin de vous répéter que nos activités comme nos pages vous demeurent ouvertes ?

Sans négliger les « Études », essentielles à notre publication, nous restons donc fidèles à nos rubriques et à leurs auteurs : Jean-François Bourgain, qui suscite notre intérêt pour les journaux d’écrivains où apparaît Julien Green, et Jérôme Blin, qui exerce pour notre curiosité son « œil de bibliophile ». Au gré des circonstances s’y grefferont des comptes rendus et des échos. Dans le présent numéro, une recension du livre de Valerio Merlo par Daniela Fabiani, un hommage à Antonia Davin par Jérôme Blin et une note de notre présidente à propos d’un récent colloque. La thèse soutenue en Pologne, dont Dorota Rybicka nous fournit ici un résumé, rend manifeste la vitalité de l’œuvre de Julien Green non seulement dans le monde francophone mais au-delà. Maintenant, en attendant la sortie du prochain tome du Journal intégral, puissent nos lecteurs actuels et éventuels se révéler nombreux à souhaiter enrichir nos travaux !

Jean-Claude Brochu